Les mendiants de l'emploi

Les contrats aidés: Mais à qui profitent ces aides?

Le candidat François Hollande, lors de sa campagne en 2012, nous avait promis 500.000 contrats de génération sur 5 ans. Dans un contrat de génération, l'entreprise embauche un jeune en CDI en maintenant un plus ancien dans l'emploi. L'Etat verse à cette entreprise 4.000 euros par an et sur une période de 3 ans.

Un an après la mise en place, moins de 13.000 petites entreprises ont signé ce type de contrat.

La presse parle de "flop" et de "vœu pieu".

 

Nous les "mendiants de l'emploi", on se pose la question:

Quel serait l'avenir d'un commercial d'une entreprise qui ne réaliserait que 0,13% de ses objectifs?

 

"Le contrat de génération n'est pas un emploi aidé comme les autres" nous précise le ministère du travail.

 

Alors voyons les autres.

 

20% des contrats aidés sont dans le secteur privé et donc, 80% dans le secteur non marchand, public et associations.

26% des personnes ayant achevé un contrat aidé en entreprise se retrouvent sans emploi et  13% en formation ou en contrat court.

Plus de la moitié des personnes ayant occupé un emploi aidé dans le public ou dans les associations, sont sans emploi et un quart retrouvent un emploi stable.

C'est donc 1 personne sur 2  qui se retrouve sans emploi après son contrat aidé.

Quand on sait qu'environ 350.000 contrats aidés ont été signés en 2011, l'Etat compense tout juste la disparition des emplois en France. 

A cette allure, on est pas près de retrouver le plein emploi. 

 

Juste une petite précision sur le contenu des aides de l'Etat pour bien comprendre:

 

            - de 25 à 90% du SMIC horaire brut selon les publics,

            - exonération des charges patronales,

            - exonération de la taxe sur les salaires,

            - etc....

Chaque contrat aidé doit être accompagné d'une formation mais il semblerait que cette obligation soit passée à la trappe.

 

62% des jeunes commencent leur vie active par une période de chômage. Le taux de chômage des jeunes est de 25,5%.

Le taux de chômage des "séniors" est de 6,9% mais une personne sur deux ne retrouve plus d'emploi.

 

Une fois encore, les "mendiants de l'emploi " s'interrogent:

Avec de telles politiques, avons nous encore une chance de retrouver notre place dans la société?

 A qui profitent de telles mesures?

 

Monsieur le Président, "les mendiants de l'emploi" sont à bout. Ils n'en peuvent plus mais veulent encore y croire.

Alors ne les décevez plus....

Apportez la réponse que vous avez promise à la question de Nathalie Michaud:

"Que comptez vous faire pour que cesse la discrimination à l'âge dans l'emploi ?" 

 

 

Patrice

 

 

 

 



16/11/2013
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