Les mendiants de l'emploi

Une nouvelle loi pour la formation professionnelle.

Enfin!!!

 

Le gouvernement s'est fixé pour objectif de simplifier et d'encadrer la formation professionnelle, 32 milliards d'euros en 2011, pour la rendre plus accessible aux demandeurs d'emploi et aux salariés les moins qualifiés. On est effectivement loin des promesses du Président Hollande, un chômeur sur deux doit se voir proposer une formation dans un délai de deux mois.

Il était temps de réviser un système vieux de plus de 40 ans qui profitait essentiellement aux cadres et aux salariés les plus qualifiés, ceux qui en ont le moins besoin, et qui permettait aux syndicats et au patronat de se financer en partie, dans un système qui ne brille pas par sa transparence.

L'idée générale est que l'argent destiné à la formation aille effectivement à la formation. Mais tous les partenaires sociaux n'étaient pas prêts à remettre à plat ce système.

Depuis deux mois, l'ensemble des partenaires sociaux, syndicats et patronat, ont pour mission de trouver

un projet d'accord sur la formation professionnelle.

Le Medef et la CGPME se sont opposés très durement sur la question du financement.

Le Medef veut transformer l'obligation de payer par l'obligation de former, en responsabilisant les entreprises, et, veut, par conséquence, supprimer la contribution obligatoire de formation, 0,9% de la masse salariale, et remplacer toutes les obligations financières actuelles, 1,6%, par une contribution unique de 0,8%.

En d'autres termes, le Medef veut former ses propres personnels mais ne veut pas contribuer à la formation des PME et encore moins celle des demandeurs d'emploi.

La CGPME conteste bien entendu cette position et doit, dans cette affaire, sauver son avenir dans la lutte dans la réforme de la représentativité patronale. En effet, c'est l'Agefos PME, le bras droit de la CGEPME, avec ses 10.000 personnels qui est chargé de collationner les fonds auprès des entreprises. Dans la perspective du Medef, le nombre de personnels passerait de 10.000 à 1.000.

 

Dans ce bras de fer patronal, on voit bien qu'on est loin des préoccupations des demandeurs d'emploi et des salariés peu ou pas diplômés.

 

Que peuvent faire les syndicats en mal de cotisants et dépendants financièrement? La réponse est dans la question, pas grand chose.

 

Un accord semble avoir été trouvé par la création d'un compte personnel de formation qui suivra salariés et demandeurs d'emploi toute leur vie. Ce compte sera opérationnel le 1 janvier 2015. Il sera crédité de 20 heures de formation par an dans la limite de 150 heures. C'est toujours mieux que rien!

 

Par contre, le Medef, soutenu par l'UPA, les artisans, a gagné. La contribution obligatoire des entreprises, qui allait jusqu'à 1,6% de la masse salariale, sera remplacée par un versement qui n'excédera pas 1%.

 

Conclusions, faisons mieux avec moins! C'est possible quand on connait les dérives de la formation professionnelle actuelle.

 

Mais, reste un point noir et urgent. Cet accord doit servir de base à une loi qui ne prendra effet qu'en 2015. Que fait-on avec les 5 millions de demandeurs d'emploi actuels? Devront-ils attendre 2015 voir 2016 pour bénéficier de 20 heures de formation?

 

On voit bien que ces accords et cette future loi sont de la poudre aux yeux. Chacun d'entre nous sait bien que la situation est urgente. Alors, en ces périodes difficiles pour chacun d'entre nous, il est nécessaire et vital de s'unir pour réclamer notre dû.

 

Patrice

 

 



14/12/2013
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